Gossip Lady
Kezako ?
À Londres, pendant la Régence, Daphne Bridgerton, fille aînée d’une puissante dynastie, fait son entrée dans le monde. Remarquée par la Reine, tous les regards se tournent vers elle et attendent de voir quel mari elle se trouvera, mais la concurrence est rude…
La critique d’Eugénie – 6/10
Énième adaptation littéraire made in Netflix, Bridgerton est la gourmandise coupable de fin d’année.
En proposant une relecture de Jane Austen façon Gossip Girl, le géant de streaming a trouvé son nouveau teen show, qui ne manquera pas de séduire plus largement tout spectateur.ice en mal de romance.
Sans révolutionner le petit écran, l’exécution est propre, plaisante, avec des costumes et des décors de qualités, même si l’ensemble est beaucoup trop glossy pour être fidèle à son époque. Une ambiguïté que le show semble cultiver à dessein.
Ainsi, sans se revendiquer ouvertement « historique », la série s’inscrit dans la Régente Anglaise de 1810, mais avec une telle pléthore d’anachronismes criards qu’il est impossible de la prendre au sérieux. En tirant l’esthétisme du côté de la fantaisie, Bridgerton peut se permettre d’adopter un casting inclusif sans que la question de la réécriture idéalisée de l’Histoire ne soit vraiment gênante. La série propose même un twist amusant puisque le métissage de la Reine Charlotte fait effectivement encore débat chez les historiens de nos jours.
Outre la diversité de son casting, Netflix a aussi le mérite de mettre en lumière des acteurs assez méconnus du grand public, dont le nouveau sex symbole Regé-Jean Page dans le rôle de Simon Basset, duc de Hastings.
Malheureusement, du côté de l’écriture, on rame un peu. Les intrigues sont on ne peut plus prévisibles et le suspens autour de l’identité de Lady Whistledown ne prend jamais puisque le spectateur la démasque très rapidement. Quant aux dialogues, ils ont beau essayer de capter l’humour pince-sans-rire british, on est à des lieux de celui d’un Downtown Abbey par exemple.
La série compense aussi une certaine mièvrerie par des scènes de sexe plus divertissantes… Même si sa proportion de jouisseurs précoces est inquiétante…
Petit bonbon acidulé, du type ourson guimauve, à la sauce Victorienne, La Chronique des Bridgerton est une série que certains auront peut-être du mal à assumer. Mais, heureusement, nous ne sommes pas obligé de tomber raide in love à chaque nouvelle production Netflix. Un plan cul d’un soir, c’est sympa aussi de temps en temps.
Créé par Chris Van Dusen, Shonda Rhimes
Avec Phoebe Dynevor, Regé-Jean Page, Jonathan Bailey…
USA – Drame, Romance
Saison 1 (8 épisodes) diffusée depuis le 25 novembre 2020 sur Netflix
Durée par épisode : 57–72 minutes