Note de cœur
Kezako ?
Anne Walberg est une célébrité dans le monde du parfum. Elle crée des fragrances et vend son incroyable talent à des sociétés en tout genre. Elle vit en diva, égoïste, au tempérament bien trempé. Guillaume est son nouveau chauffeur et le seul qui n’a pas peur de lui tenir tête. Sans doute la raison pour laquelle elle ne le renvoie pas.
La critique d’Eugénie – 6,5/10
L’immersion dans l’univers olfactif d’un grand nez de parfumerie et de ce qu’un tel don implique comme conséquences au quotidien dévie malheureusement sur une histoire de rencontre des classes sociales et de garde partagée des plus classiques.
Mais si l’intrigue ne réserve aucune surprise, le duo en tête d’affiche lui remplit sa mission. Les réussites des Parfums sont au final surtout celles d’Emmanuelle Devos et Grégory Montel dont l’alchimie, tout sauf romantique, fonctionne en écho de leurs très bonnes prestations individuelles, contrastant avec celles plus caricaturales des seconds rôles.
Les émanations les plus intéressantes du film sont celles qui touchent aux relations entre les personnages principaux, à la tendresse, à l’humour et à la psychologie atypique d’Anne Walberg dont le talent et le caractère l’isolent, vers une forme d’asociabilité qu’il aurait été intéressant de creuser davantage.
Malheureusement, pour un long-métrage qui se veut sensoriel, l’œil a bien peu de matière à se mettre sous la dent. La réalisation de Grégory Magne est tristement terne et linéaire hormis quelques tentatives de jeux avec un reflet dans des lunettes ou la fumée d’une cigarette électronique. Rien de bien sensationnel.
Les Parfums se révèle néanmoins très sympathique, séduisant en note de tête et convainquant par le cœur mais manque de caractère pour assurer en note de fond et transcender son objet. En sortant de la salle, ne subsiste déjà plus que de vagues effluves qui nous échappent aussi vite qu’une odeur portée par courant d’air.
Réalisé par Grégory Magne
Avec Emmanuelle Devos, Grégory Montel etc.
France – Comédie
Sortie en salle : 1 juillet 2020
Durée : 1h 40 min