The Crown, une saison 3 en demie-teinte

« Qu’il est difficiiile d’être le Roi de la France » (ou la Reine d’Angleterre en l’occurrence)

Kezako ?

Grande-Bretagne, de 1964 à 1972. La Reine Elisabeyh II fait face à des événements majeurs de l’histoire britannique comme l’affaire de Princesse Margaret avec Roddy Llewellyn. Elle voit l’ascension politique de Margaret Thatcher et l’introduction de Camilla Parker Bowles dans la vie de son fils, Charles.

La critique d’Eugénie – 7/10

La sérié événement multi primée de Netflix revient pour une saison 3 avec de nouvelles têtes. Plutôt que de dépenser des millions en maquillage et CGI pour faire vieillir ses acteurs, Netflix a opté pour la refonte complète de son casting, ajoutant au passage quelques beaux noms à sa déjà prestigieuse liste. L’actrice oscarisée pour La Favorite, Olivia Colman, a ainsi rejoint l’équipe en reprenant le rôle d’Elizabeth II, précédemment tenu par Claire Foy. Le temps a bien sûr fait perdre sa « fraîcheur » au personnage, mais la direction d’acteur a également endurci le rôle, peut-être un peu trop car la froideur manifeste de la reine diminue grandement l’empathie que l’on ressentait pour elle. Étrangement, la fenêtre ouverte sur la vie de la famille royale d’Angleterre dans les deux premières saisons avait permis d’humaniser ceux que les Anglais appellent « The Firm ». Cette suite vient y ajouter des barreaux ! Elle enferme à nouveau les protagonistes dans une prison dorée, d’apparence et de faux-semblant, et réinstaure le sentiment de rigidité que le public connaissait déjà.

Cette nouvelle saison s’accompagne également d’une écriture plus déliée, et si les épisodes peuvent presque se consulter dans le désordre, il en résulte un manque de suspens sur le long terme (à l’échelle d’une série) qui peut impacter l’envie même de voir la suite.
Un problème également intrinsèque à chaque épisode, puisque tous ne présentent pas le même niveau d’intérêt, notamment le premier qui ne constitue pas une très bonne entrée en matière de par son rythme excessivement lent. Heureusement, quelques-uns se démarquent du lot, notamment ceux accès autour de la Princesse Margaret, incarnée ici par Helena Bonham Carter, et de Josh O’Connor qui campe un Prince Charles touchant, très éloigné de son image public.

Bien que toujours hautement qualitative tant au niveau des décors et des costumes que du jeu des acteurs, cette saison 3 ne remplit pas toutes ses promesses et il faudra attendre la quatrième, et l’arrivée tant attendue de Diana, pour redonner un peu de peps et, disons-le, de drama à la série.


Créé par Peter Morgan
Avec Olivia Colman, Tobias Menzies, Helena Bonham Carter, Jason Watkins,
Erin Doherty, Josh O’Connor…
USA, UK – Drame, Biopic
Saison 3 (10 épisodes) diffusée depuis le 13 novembre 2019
Durée par épisode : 47–59 minutes