Le Samedi 22 décembre 2018 – Notre-Dame de Paris a 20 ans ! À cette occasion, le Palais des Congrès accueille une nouvelle édition de la célèbre comédie musicale qui a non seulement inimitié l’âge d’or français du genre mais également la carrière de bon nombre des chanteurs de variété de l’hexagone (ou du Québec).
Seul petit problème, n’est pas Garou qui veut… Et mis à part Daniel Lavoie qui rempile pour le rôle de Frollo 20 ans après, le casting a entièrement changé. Les petits nouveaux font ce qu’ils peuvent sans réussir à supplanter dans nos esprits les voix trop bien connu du casting original. Seule exception, Hiba Tawaji, star au Liban et ancienne candidate de the Voice qui réussit non seulement à égaler Hélène Ségara mais à donner à son Esmeralda une autre âme, plus vivante et sensuelle.
On redécouvre avec plaisir et curiosité des chansons qu’on avait oubliées, portées par des chorégraphies de qualité et on éprouve même des frissons lors des titres phares. Mais tout ceci, on le connaît déjà pour peu qu’on ait vu le spectacle en 98 ou le DVD entre-temps.
Le problème de cette version de Notre-Dame de Paris c’est quand se voulant en hommage à l’originale, elle finit par ressembler à un simple copié-collé sans la surprise de la nouveauté. Avec 20 d’écart, les progrès technologiques et numériques auraient pu pourtant servir de prétexte à une réadaptation de la mise en scène et des chorégraphies. Sans changer les chansons, une petite actualisation des décors aurait suffi à lui donner l’argument de l’originalité et du spectaculaire pour surprendre son spectateur. Mais comme une occasion manquée, la carte de la fidélité s’accompagne de celle de la facilité…
Notre-Dame de Paris est en définitive une comédie musicale déjà-vu qui, bien que très bonne, ne vaut pas forcément le déplacement en salle car l’expérience live n’a rien à apporter… sauf peut-être pour les fans inconditionnelles.
par Eugénie