Guimauve
Kezako ?
Tout ce que souhaite Clara, c’est une clé. Une clé unique en son genre, celle qui ouvrira la boîte contenant l’inestimable cadeau que sa mère lui a laissé avant de mourir.
À la fête de fin d’année organisée par son parrain, Drosselmeyer, Clara découvre un fil d’or qui la conduit jusqu’à cette précieuse clé … mais celle-ci disparaît aussitôt dans un monde étrange et mystérieux…
La critique d’Eugénie – 2/5
Grand classique des fêtes de Noël et support d’un des plus célèbres ballets de Tchaïkovski, Disney adapte pour la seconde fois (si on compte le segment de Fantasia) le conte d’Hoffman, « Casse-Noisette ».
Cette réédition se veut plus moderne dans son propos mais reste très enfantine de bout en bout, avec son monde sirupeux quelque part entre celui de Narnia et le pays des Merveilles de Tim Burton. S’ensuit un condensé de cliché et de déjà-vu piochés dans les catalogues de Disney et Pixar, voire même de Dreamworks (Kung Fu Panda).
Pourtant s’il est une chose que la firme aux grandes oreilles sait faire avec talent c’est bien de raconter différemment des histoires déjà connues de tous. Il existe de nombreux chemins pour une même destination, mais ce Casse-Noisette se prend les pieds dans ses ambitions même quand il se dote d’un twist intéressant et d’un message intelligent.
Si le scénario est cousu de fil blanc, on remarque néanmoins quelques jolies idées visuelles. Le côté kitsch peut avoir un certain charme, l’introduction est bien ficelée et les scènes de ballets sont porteuses d’une vraie poésie. La musique de Tchaïkovski et les rares envolées artistiques nous donnent faim de féerie, mais cette sucrerie estivale satisfait davantage les yeux que le palais. C’est à se demander si « Casse-Noisettes et les quatre Royaumes » n’aurait pas été plus consistant en animation…
Assurément, l’histoire avait le potentiel de la démesure, de l’excentricité et de la magie qu’Hallström et Johnston ont essayé de retranscrire. Avec les talents des animateurs de Disney et Pixar, « Casse-Noisettes » aurait pu trouver le chemin de nos sentiments, évitant au passage une direction d’acteur douteuse (Keira Knighley, parodie de la Reine Blanche d’Anne Hathaway dans « Alice au pays des merveilles »), mais la version actuelle et encore moins émouvante que le film de Barbie !
Peut-être pas casse-bonbons mais assurément cache-misère !
Réalisé par Lasse Hallström, Joe Johnston
Avec Mackenzie Foy, Keira Knightley, Helen Mirren, Morgan Freeman, Jayden Fowora-Knight…
USA – Fantastique, Famille
Sortie en salle : 28 novembre 2018
Durée : 1h 39 min