Insidious The Last Key

Réalisé par Adam Robitel
Avec Lin Shaye, Josh Stewart, Kirk Acevedo
USA – Epouvante, Horreur
Sortie en salle : 3 Janvier 2018
Durée : 1h 44min 

Kezako ?

La parapsychologue Elise Rainier doit faire face à ses propres démons, en revenant dans sa maison d’enfance, hantée par des esprits maléfiques. Elle mènera alors le plus éprouvant des combats, affrontant un passé lourd de secrets.

La critique de Marcellin – 2,5 / 5

La franchise Insidious ne cesse de faire tourner les têtes. Voici donc un quatrième opus de la guerre opposant la désormais célèbre Elise et ses chasseurs de fantômes aux spectres du Mal. Il y a toujours une sorte de curiosité malgré tout quelque peu désespérée à visionner une oeuvre telle qu’Insidious. Ces différents films sont l’incarnation même d’une communion entre intensité horrifique pure et scènes micro-ondées affligeantes. Cet opus a le mérite d’éveiller notre curiosité en choisissant de se focaliser sur le personnage clé d’Elise, la parapsychologue aux visions mouvementées et qui vient en aide aux familles ayant perdu tout espoir.  Nous revenons donc à la source, et à son enfance qui a connu ses premiers contacts avec le Mal absolu. Tout au long du film nous assistons à un scénario qui se veut de plus en plus malsain, poussant le vice là où les films précédents jouaient principalement sur une esthétique fantomatique. Mais c’est sûrement là où le film pêche, car ce qui aurait pu faire la clé de son succès (oui oui je joue sur les mots), il se contente de rafraîchir le concept du film précédent. Comme dans la plupart des oeuvres de la saga, la première partie est un concentré de jumpscares, d’apparitions et d’entités franchement effrayantes, composant ainsi une très belle entrée en matière. On entrevoit même une lueur d’espoir lorsque nous constatons qu’il réside une sorte d’atmosphère proche du film d’angoisse pur, privant des scènes intenses de toute musique inutile et livrant un rythme ascendant assez efficace. Mais cette satisfaction est de courte durée, car même si le scénario offre une petite originalité, on subsiste dans une redescente constante du sentiment d’effroi, digne d’un mauvais trip sous LSD.  Cela s’explique par plusieurs raisons : les rôles grotesques, un final peu convaincant et surtout l’entité maléfique elle même ! (qui aurait bien besoin d’aller chez le dentiste).

En résumé, c’est un film surprenant, car très inégal. Le scénario se veut original mais particulièrement décousu, la mise en scène est parfois pointue et parfois complètement à côté de la plaque, et enfin une intrigue traitée à coups de bâtons (vous comprendrez mes chers ! ). Certains plans et choix artistiques valent réellement le détour, mais la Dernière Clé se doit désormais de refermer les portes de cette saga, qui s’essouffle désespérément…