Spider-Man : Homecoming

Welcome !

Réalisé par Jon Watts
Avec Avec Tom Holland, Michael Keaton, Robert Downey Jr…
USA – Action, Science-fiction
Sortie en salle : 12 juillet 2017
Durée : 2h 14min 

Kezako ?

Après ses spectaculaires débuts dans Captain America : Civil War, le jeune Peter Parker découvre peu à peu sa nouvelle identité, celle de Spider-Man, le super-héros lanceur de toile. Galvanisé par son expérience avec les Avengers, Peter rentre chez lui auprès de sa tante May, sous l’œil attentif de son nouveau mentor, Tony Stark. Il s’efforce de reprendre sa vie d’avant, mais au fond de lui, Peter rêve de se prouver qu’il est plus que le sympathique super héros du quartier. L’apparition d’un nouvel ennemi, le Vautour, va mettre en danger tout ce qui compte pour lui…

La critique d’Eugénie   –   3,5/5

L’homme-araignée est, après Superman et Batman, le héros le plus connu du grand public et fût pendant de nombreuses années la tête d’affiche de l’écurie Marvel. Hormis les licences des deux poids lourds de DC Comics des années 80/90 (« Superman » de Christopher Reeve et « Batman » de Nolan), c’est véritablement Spider-Man qui a inaugurée l’ère du super héroïsme cinématographique avec la désormais culte (mais inégale) trilogie de Sam Raimi. Après s’être égaré quelque temps du côté des douteux reboot « Amazing Spider-Man », Sony et Marvel ont enfin trouvé un terrain d’entente et ravi les millions de fans du tisseur. He’s coming back home !

Cette nouvelle histoire fait le choix judicieux de nous éviter une énième origin story pour se concentrer sur l’adolescence de Peter Parker. Et de ce point de vue, Tom Holland signe l’interprétation la plus juste du grand écran. Un ado qui parvient à s’ancrer dans notre réalité en partageant notre fascination pour les Avengers et se rêve aux côtés de ses super-héros préférés comme tout enfant ayant grandit avec eux.
Amour, amis, famille et « petit boulot », les relations avec les personnages secondaires sont traitées sur le même plan que sa vie de lycéen et son combat contre le crime, donnant à ce film un semblant de réalisme bienvenu.

Un temps craint, la présence de Tony Stark se fait discrète mais utile. Le duo mentor-élève fonctionne bien tout comme les apparitions de Happy qui, avec le « geek dans le fauteuil », assurent une bonne partie de l’aspect comique. Petite dédicace au caméo de Gwyneth Paltrow en fin de film… Pepper tu nous as manqué !

Rien de transcendant côté montage et son mais n’est-ce pas là la force de ce Spider-Man ? Il évite sagement la surenchère sonore et visuelle, qui tend à se normaliser du côté des Dr Strange et autres Gardiens de la Galaxie, en optant pour la simplicité et l’honnêteté du genre « teen movie ». Résultat, ce nouveau marvel est une petite confiserie qui se laisse déguster avec plaisir, même sans être révolutionnaire.

Quoi que… Après tout le talon d’Achille du MCU réside principalement dans son catalogue de méchants tous plus oubliables les uns que les autres ? Eh bien ce film s’offre l’un des vilains les plus convaincants depuis le fourbe Loki de Tom Hidlesson. Michael Keaton excelle dans le rôle du Vautour, chef mafieux prolétaire évitant habilement la carte de manichéisme en alternant menace et compassion. Les spectateurs les plus attentifs riront avec l’acteur d’une amusante mise en abime : le Batman de Tim Burton devenu le Birdman déchu d’Inaritu pour renaitre en Vautour marvelien… jubilatoire !

Un héros sincère, un méchant intelligent, des personnages secondaires savoureux et toujours ce juste dosage d’humour et d’action… Ce Spider-Man s’ancre parfaitement dans la moyenne haute des productions Marvel, un « homecoming » heureux qui laisse présager de bonnes choses pour les suites.